L’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA) a publié, mardi 18 octobre 2022, un communiqué concernant l’accord de crédit obtenu par le gouvernement tunisien auprès du Fonds monétaire international (FMI).
L’UTICA considère que la conclusion de cet accord est pas important du fait qu’il ouvre les portes au gouvernement tunisien pour conclure des accords financiers avec un certain nombre de pays et de partenaires permettant ainsi de dépasser les difficultés conjoncturelles que connaissent les finances publiques et pour travailler sur les réformes et relancer l’économie.
L’organisation patronale a insisté sur l’importance des réformes structurelles financières, économiques et sociales dont la Tunisie a besoin. Ces réformes doivent être dirigées vers la libération de l’investissement, la promotion de l’emploi, la régulation de la compensation el la dirigeant vers ceux qui en ont besoin et le soutien aux mécanismes de production. Selon l’UTICA, les réformes doivent également concerner la souveraineté alimentaire, sanitaire et énergétique, la restructuration des entreprises publiques, le développement de la digitalisation et le secteur des énergies renouvelables et de l’économie verte.
L’UTICA a également appelé à mettre en place une fiscalité qui encourage l’investissement et garantit la croissance sans peser sur le secteur formel ainsi que l’élargissement de l’assiette des participants au devoir fiscal en intégrant le secteur parallèle.
L’organisation a, par ailleurs, attiré l’attention sur les difficultés que vivent les PME tunisiennes ainsi que les grandes entreprises et sur la situation catastrophique des artisans et des professionnels. Elle a invité le gouvernement à examiner, de façon urgente, toutes ces situations en consultant l’UTICA et à prendre en considération ses propositions. Ces dernières permettront aux professionnels et aux entreprises de dépasser cette période difficile en préservant les entreprises et le tissu économique national ainsi que le retour à une activité économique normale comprenant l’investissement, l’emploi et l’exportation.
L’UTICA a également insisté sur l’importance de la participation et de la consultation pour les décisions qui concernent le secteur privé. Elle a également réitéré son engagement à coopérer et à aider le gouvernement concernant les réformes structurelles considérant qu’elles sont un facteur essentiel de relance et pour fournir les conditions nécessaires à une relance économique nouvelle permettant de renforcer la compétitivité de l’économie tunisienne et de réaliser des taux de croissance respectables.