L’esprit humain est ainsi fait qu’il aime croire aux signes. A l’heure de voir s’affronter la France et l’Argentine, dimanche 18 décembre, en finale de la Coupe du monde 2022 (à 16 heures, heure métropolitaine), certains s’improvisent ainsi oracles. Lors des deux sacres de l’Argentine (1978 et 1986), le pays sud-américain a dû affronter une équipe ayant disputé la finale de l’édition précédente ; de bon augure, la France étant tenante du titre. Oui, mais les Bleus n’ont pas perdu contre le Danemark lors de la phase de groupes, comme dans toutes les compétitions qu’ils ont remportées (Coupes du monde 1998 et 2018, et Euros 1984 et 2000). « C’est juste le dernier match, balaie le capitaine français, Hugo Lloris, loin de ces considérations. On veut tous écrire notre histoire, mais le plus dur est devant nous. » Alors, qui de l’Albiceleste de Lionel Messi ou des Bleus de Kylian Mbappé va trouver les ressources pour soulever le trophée ?Quel que soit le vainqueur, il entrera dans l’histoire du football. Un deuxième titre de rang pour les Bleus, ce qui n’est arrivé qu’à deux reprises (l’Italie en 1934 et 1938, puis le Brésil en 1958 et 1962), ou le sacre tant attendu de Lionel Messi, reprenant le flambeau un an après la mort de Diego Maradona. Vingt-deux joueurs – et plus si affinités, cinq changements possibles obligent – vont s’affronter dimanche. Deux équipes avides de boucler leur aventure en apothéose, et de marquer leur époque. Une seule repartira avec le trophée et une troisième étoile brodée sur son maillot (les deux nations sont à égalité, avec deux titres chacune) ; pour l’autre, l’immense stade de Lusail deviendra l’enceinte funeste d’un rêve brisé.